marketing & convergence

Wilkinson - Fight For Kisses

Wilkinson - Fight For Kisses
Vidéo envoyée par bibi-mog

Avant de mettre ce blog en repos pour quelques jours de vacances (bien méritées ?),je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre cette publicité particulièrement réussie qui, à juste titre, vient de rempoter un prix au festival de Méribel.
C'est du pur bonheur.
1000 bravos à Wilkinson et à Catherine Brandenberger, la directrice marketing à l'origine de cette publicité que j'ai entendue à l'occasion d'un récent atelier à l'EBG.
Elle a beaucoup insisté dans sa présentation sur la volonté qu'avait eu la marque de ne pas faire passer la forme avant le fond. Dans cette publicité là, il y a un vrai "insight consommateur" et on n'oublie jamais le produit qui se cache derrière ce petit bijoux.
Magnifique !
Sur ce... Joyeuses fêtes et à très bientôt pour une nouvelle année de blog.

"Emma je t'aime" c'est fini. OUF !

Bonne nouvelle, Mathilde Emma est revenue ! 

Bonne nouvelle pour Paul, mais SURTOUT POUR NOUS.

Voilà presque 3 semaines qu'il nous bassine avec son Emma ce boulet de Paul, alors on n'est pas mécontent que ça s'arrête enfin.

Presque 3 semaines qu'on ne peut plus ouvrir un journal, allumer la radio, se ballader dans la rue... sans que l'on ne tombe  sur le sempiternel message "Emma je t 'aime, Emma reviens". Au début c'était attendrissant, intriguant ("mais qui est donc ce Paul et que va répondre Emma ?"). Et puis, à mesure que la campagne prenait de l'ampleur , monopolisait les antennes radio, couvrait nos murs et nos trottoirs, s'installait dans la presse et sur le Web (cf: le blog) on a fini par se lasser de la répétion et s'agacer de la mièvrerie des messages.

Franchement, vous auriez aimé être à la place d' Emma pendant ces 3 semaines ?

D'accord, Paul est puissant et omniprésent mais est ce que cela suffit pour être efficace et convaincant ? Pas sûr. "Mon petit Paul viens-en plus rapidement au fait et surtout fait preuve d'un peu d'originalité et de créativité dans tes messages ". 

Après une semaine de campagne tout était déjà dit et, depuis, on s'interroge et on attend. 3 semaines pour en arriver à la révélation finale c'est trop long  -surtout quand cette révélation n'a finalement aucun intérêt pour les citoyens moyens que nous sommes .

Ah bon, Paul c'est Arnaud (Lagardère), le vendeur d'espace, présent sur tous les médias ? D'accord, mais alors pourquoi tout ce bruit ? En quoi est ce que cela nous concerne ? Si encore derrière cet amoureux transi se cachait une grande marque de la mode (Jean Paul Gauthier) , une assurance (MMA) voire un Président de la république ( je ne vois pas de qui on veut parler...) on aurait compris. Mais là , vraiment quel intérêt ?

Au final on est déçu, frustré ,avec le vague sentiment d'avoir été "pris en otage" dans un débat qui ne nous concernait pas.

Moralité:

- Le Buzz c'est efficace pour retenir l'attention et susciter l'intérêt mais la durée du suspens doit être proportionnelle à l'ampleur de la révélation sinon gare à la déception !

-  Avoir de l'espace pour communiquer c'est bien mais encore faut-il avoir quelquechose à dire  !

- Pour une stratégie media efficace, mieux vaut une couverture ciblée plutôt qu' une débauche de moyens et une couverture tous azimuts.

Mais quand même...

- Pour développer la notoriété et faire parler d'un produit, la télévision n'est pas forcément le passage obligé, on peut faire aussi bien et même mieux avec le cross média et le 360°

Et vous qu'avez vous pensé de cette campagne ?

Ps: Quelques posts qui parlent de la campagne:

un mauvais exemple de campagne de teasing (Henri Kaufman); Emma je t'aime :le reveal (Greg B); Paulo tu saoules, lâche moi ;

Street Magic Zaoza : Pic-Nic

Street Magic Zaoza : Pic-Nic
Vidéo envoyée par buzzynote

Buzz Zaoza ... j'attends la suite zvec impatience

Zaoza avec 2 Z comme Vizzavi ?

Non, Vivendi n'avait pas dit son dernier mot !

Le lancement en version béta de Zaoza, plateforme de contenus et services numériques pour ordinateur et téléphone mobile, signe en effet le grand retour du groupe français sur le marché très concurrentiel de la convergence.

Vivendi aura donc mis presque 7 ans à "digérer" la mort prématurée du portail Vizzavi et à en tirer toutes les leçons. Aujourd'hui, le groupe revient en force avec une offre de convergence qui, comme la précédente, capitalise sur la richesse de ses contenus mais qui, cette fois, s'efforçe d'éviter les écueils vers lesquels Jean Marie Messier avait entraîné son "portail mutimédia".

Les bonnes recettes de Vizzavi: des contenus riches et un portefeuille de clients à prospecter...

En 7 ans, beaucoup de choses ont changé. Vivendi a perdu de sa superbe et a réduit ses ambitions mondiales mais il a réussi néanmoins à conserver la part essentielle de ses actifs. Il a même renforçé ses positions sur son métier de base: la distribution de contenus payants.

En s'appuyant sur ses principales filiales: Canal+, Vivendi Universal Music, Vivendi Games mobile, SFR... le groupe dispose ainsi d'une offre de contenus exclusifs et inédits et d'un portefeuille de quelques dizaines de millions de clients à prospecter en priorité.

Un catalogue de contenus attractifs et l'accès à une base de données clients significative, voilà des atouts majeurs pour se positionner sur le marché de la convergence ! Mais les promoteurs de Zaoza sont bien placés pour savoir que Vizzavi possédait les mêmes avantages et que cela n'a pas suffit pour garantir le succès de la plateforme.

Pour assurer à la nouvelle marque un avenir plus prospère que celui de son prédécesseur bien d'autres ingrédients sont nécessaires ...

Les entreprises doivent elles avoir peur de facebook ?

  On a du mal à imaginer aujourd'hui que Facebook, le réseau communautaire le plus branché du moment , n'existait même pas il y a 4 ans.

Initié en 2004 sur le campus de Harvard par un génial inventeur de 20 ans , Mark Zuckerberg, son usage s'est répandu "comme une trainée de poudre", auprès de l'ensemble du monde estudiantin américain d'abord, pour atteindre très rapidement une portée internationale. Aujourd'hui, pas une école de commerce, pas une Fac européenne qui ne revendique son "group" et ses inscrits sur le célèbre "trombinoscope".

Comme pour la plupart des grandes innovations technologiques lancées au cours des dernières année (Second life ou Twitter, par exemple), le succès aurait pu en rester là et se limiter à la cible des "djeuns" et des "geeks". Cela aurait déjà été une belle réussite (et un beau pactole pour Mark Zuckerberg) !

Que nenni !  le "virus Facebook" n'en finit plus de se propager pour toucher progressivement toutes les couches de la population, tous les secteurs, tous les pays  ... Troisième site communautaire le plus visité aux Etats Unis derrière You tube et Myspace, Facebook compte aujourd'hui plus de 50 millions d'utilisateurs actifs dans le monde (500 000 en France selon Adscriptor) et prévoit de multiplier cet effectif par 4 au cours de l'année à venir (220 millions d'inscrits prévus pour fin 2008). De quoi susciter les convoitises ou les inquiétudes de tous les géants du Web à commencer par Microsoft (qui vient d'investir 240 millions de dollars dans le site pour 16% du capital) et Google.

Le réseau reste encore très majoritairement composé d'étudiants (85%) mais cette proportion diminue rapidement au profit d'une cible plus agée , recrutée essentiellement dans les secteurs de la communication, du marketing et de la higt tech et composée en grande partie de cadres et cadres supérieurs.

Face à cette "Facebookmania galopante" les chefs d'entreprises eux même commencent à s'interroger. Faut-il avoir peur de Facebook ( et prendre des mesures pour en limiter l'usage dans l'entreprise ) ou, au contraire, cette nouvelle tendance peut-elle être profitable à l'entreprise ?

Aujourd'hui les 2 thèses s'affrontent.

- Il faut reconnaitre que Facebook est sans aucun doute l'un des réseaux sociaux le plus "chronophage" de la Toile. En perpétuel évolution, il propose en permanence de nouvelles informations , de nouvelles applications, de nouveaux défis qui poussent ses utilisateurs à le visiter plusieurs fois par jour pour une durée de consultation moyenne qui dépasse largement la 1/2 heure quotidienne (certains l'avouent, c'est même devenu une véritable addiction). Les employeurs australiens ont récemment estimé à 5 milliards de dollars l'impact négatif de Facebook sur la productivité de leurs salariés (source les Echos).

On comprend mieux, dans ces conditions, l'initiative récente du Trade Union Congress britannique qui vient de publier une "charte d'utilisation des réseaux sociaux" pour encadrer  cette pratique (cf: le JdN ), inciter les salariés à en limiter l'usage et rassurer ainsi les chefs d'entreprises tentés par des mesures restrictives (filtrage) cohercitives (interdiction) voire dans certains cas pugnitives (au cours des 3 dernières années, 1700 employés du secteur public ont été sanctionnés ou licenciés pour "usage déplacé de l'Internet" dans le cadre de leur fonction).

- Voyons plutôt le bon coté des choses: utilisé avec modération et à bon escient, Facebook peut en effet se révéler utile et productif pour l'Entreprise. Pour s'en persuader, il suffit de lire le post publié sur le sujet par Conseils marketing: une mine de bons conseils pour faire de Facebook un véritable compagnon de travail.

La société américaine Serena Software a si bien compris tout le parti qu'elle pouvait tirer de cette nouvelle tendance qu'elle a décidé d'inciter ses salariés à utiliser Facebook dans leur activité professionnelle une heure par semaine le vendredi. Sans aller jusque là, on peut néanmoins remarquer le nombre croissant d'entreprises qui choisissent de créer leur groupe sur ce réseau pour communiquer différemment auprès de leurs clients ou de leurs salariés. Visiblement, il s'agit là d'une tendance assez lourde qui mérite qu'on y prette attention.

Les messageries , les moteurs de recherche, le téléphone mobile ... qui songerait aujourd'hui à se passer de ces outils dans le cadre professionnel ? et pourtant se rappelle-ton encore combien ils ont suscité d'inquiétude et de critiques au moment de leur lancement ? Facebook et d'autres réseaux sociaux suivront -ils le même chemin ?

C'est tout le mal qu'on peut leur souhaiter.

Ps: pour ceux qui se posent des questions sur facebook et veulent garder un oeil critique que cette nouvelle folie je recommande vivement la lecture de ce post assez rigolo.

le blog: accélérateur d'empathie

Un an déjà que j'ai ouvert mon premier blog et écrit mon premier article.

Pourtant, je n'en finis toujours pas de découvrir et de m'étonner des mérites de cette nouvelle forme de communication dont le ton et les contenus n'ont, selon moi, pas d'équivalents ailleurs.

Par son caractère informel et spontané, le blog autorise une expression plus libre et plus sincère. Il n'y pas de sujet tabou : on peut écrire ce que l'on veut comme on veut: mélanger allègrement sujets graves et légers, considérations professionnelles et privées, souvenirs , commentaires, réflexion. Coup de coeur ou de colère ... Rien n'est interdit.

Evidemment, cette liberté peut aussi présenter certains risques : dénigrement, tentatives de manipulation ou de récupération (je me suis d'ailleurs fait l'écho de ces détournements dans quelques posts ici ou là ). Mais quelle médaille n'a pas son revers ?

Pendant ces 12 mois, au cours desquels j'ai égrené mes posts à un rythme plus ou moins régulier (surtout ces derniers temps), j'ai réellement fait de belles expériences.

- L'expérience de l'écriture d'abord.

La recherche de l'idée et du mot juste pour formuler ce que l'on a au fond de soi,

La sensation de libération quand on a réussi à extraire des profondeurs de sa pensée des idées ou des sentiments pas toujours faciles à exprimer.

Le plaisir de pouvoir se lire et se reconnaître "soi même" entre les lignes.

- L'expérience de la rencontre des autres aussi

Rencontre virtuelle pour commencer, à travers la lecture de quelques blogs qui m'ont particulièrement touchée et pour lesquels je me suis prise d'intérêt et de sympathie .

Rencontres bien réelles ensuite, grâce à certains blogueurs que j'ai eu le plaisir de connaître dans la "vraie vie" après les avoir découverts via la blogosphère.

Toutes ces expériences m'ont donné la conviction de la supériorité du blog sur la plupart des autres modes de communication et de mise en relation pour arriver rapidement à une relation authentique et efficace avec autrui.

Franchement, je n'ai encore jamais été déçue en rencontrant "de visu" une personne que j'avais connue par son blog. Il est vrai que je n'ai pas des milliards d'expériences en ce domaine (et puis je sélectionne peut être bien mes interlocuteurs...) mais à chaque fois, la relation s'est nouée immédiatement sans qu'il y ait besoin de beaucoup de préliminaires ou de circonvolutions pour se présenter et arriver à l'essentiel.

Qu'il s'agisse de rencontres professionnelles ou plus personnelles, le contact s'est établi tout de suite comme si l'on se connaissait depuis très longtemps. En se quittant, on n'avait qu'une envie se revoir très vite pour continuer la conversation . (Christine, Christian, Antonia...)j'espère que vous ne me contredirez pas!).

En repensant à tout cela, m'est venu à l'esprit le mot "empathie" (dont j'ai fini par retrouver la définition dans le dictionnaire ).

Empathie, selon Wikipédia, "une relation caractérisée par un effort objectif et rationnel de compréhension intellectuelle des ressentis des autres excluant tout jugement moral". Selon Véronique "c'est une disposition personnelle à une qualité d'écoute et de communication la plus authentique possible".

Cela ressemble assez à la posture dans laquelle on doit se trouver en naviguant dans la blogosphère si l'on veut saisir toute la richesse de tous les témoignages et de toutes les prises de parole qui y sont proposés.

Non, décidément, je ne regrette pas de m'être aventurée dans ce nouveau monde où je sais que je ferai encore de belles rencontres.

l'Orangina nouveau fait parler de lui

Autant le dire tout de suite, j'adore la nouvelle campagne Orangina.

  En 1 minute (spot version cinéma), le petit film, plutôt déculotté, concocté par l' agence Fred Farid Lambert (FFL) bouscule tous les codes traditionnels de la marque et vient ajouter une nouvelle page à sa saga publicitaire déjà fort riche (souvenez vous: les affiches de Villemot, les spots de Jean Jacques Annault, Jean Paul Goude, Alain Chabat et, plus récemment, l'école Sup d'Orangina).

Pour reconquérir des parts de marché et élargir sa cible, la boisson gazeuse, N° 3 des soft drinks en France, frappe un grand coup. Nouveau look, nouveau slogan, Orangina 2007 s'affiche comme la boisson "naturellement pulpeuse" la plus sexy et la plus provocante du marché.

Tout à changé:

- La petite bouteille ronde, star des précédentes campagnes  est allée se "rabiller"... Elle s'est fait voler la vedette par une troupe d'animaux à morphologie humaine, formes avantageuses et tenues suggestives (Zèbre en bikini et talons aiguilles, pingouin en jarretelles, girafe en corset rose ...).

- Désormais, avec Orangina, on ne secoue plus: on ondule et on se déhanche langoureusement.

- Finis aussi les exploits sportifs des petits "hommes bouteille" et les "blagues potaches de l'école Sup d' Orangina" (cf: mon post sur le sujet), place à la sensualité et à l'érotisme.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, derrière cette nouvelle production aux accents hollywodiens, il n'y a pas seulement le génie créatif de l'agence FFL . La réflexion marketing qui sous-tend cette campagne est réelle et pertinente. Afin de séduire un public plus large et dépasser la cible des adolescents, Orangina a choisi de concentrer sa communication sur son produit et d'affirmer ses différences par rapport à la concurrence .

Pour y parvenir, la nouvelle publicité Orangina réussit l'exploit de marier deux notions apparemment inconciliables:le naturel et la sophistication. Et c'est une réussite.

Le naturel, c'est le "plus produit" qui permet de faire la différence avec les soft drinks concurrents  (Coca et Pepsi). L' argument est rationnel et répond à une demande de plus en plus forte chez les consommateurs. La sophistication et l'humour, c'est ce qui suscite la connivence, déclenche l'envie et l'attachement au produit.

Très visuelle, cette campagne se prette, beaucoup plus que la précédente, à des déclinaisons sur tous les supports: Web, Télé, Cinéma, street marketing et même viralité (le site Orangina offre d'ailleurs la possibilité de transférer le spot à un ami).

Le film publicitaire est visiblement conçu avec la volonté d'intriguer (plusieurs écrans de teasing sont proposés en amont), déranger (ces animaux à l'allure humaine et aux postures provocantes commencent par mettre mal à l'aise), amuser (Orangina a su ne pas oublier l'humour qui a fait sa force dans les précédentes campagnes)... et finalement séduire et convaincre.

Qu'on l'aime ou non, il ne laisse pas indifférent (comme me l'a confirmé le murmure dans la salle de cinéma juste après sa diffusion).

Et vous  ? qu'en pensez vous ?

Web Tv : les spectateurs prennent le contrôle

J'ai évoqué dans un précédent article quelques unes des nouvelles formes de télévision issues de la révolution numérique" (catch up TV, VoD, télévision à la carte ...).

Ces aménagements de l'offre audiovisuelle ont déjà profondément modifié notre rapport à la  télévision, nous rendant moins passifs, et moins dépendants de ce média auquel nous consacrons toujours une large part de nos loisirs ( 23h11 par semaine en moyenne selon les dernieres études). Mais la révolution audiovisuelle ne s'arrête pas là: les plus grands changements sont probablement encore à venir car les spectateurs ne sont pas loin de prendre le contrôle sur tous les écrans qui viennent peupler leur univers quoitidien...

Même si, aujourd'hui , le modèle dominant reste celui de la télévision conçue par des "pros" (parfois avec la contribution des téléspectateurs) et destinée avant tout à une diffusion grand public sur écran fixe, la situation évolue au même rythme que l'équipement numérique des ménages. Selon des chiffres présentés par l'Idate, aujourd'hui un foyer français dispose en moyennne de 4,4 écrans (télévision, mobile , ordinateur, console de jeu ...) qui, grâce à la convergence, peuvent se substituer les uns aux autres pour donner accès à des programmes audiovisuels, des jeux, des photos.

Plus le temps passe et plus les consommateurs s'approprient ces nouveaux médias électroniques pour en transformer le contenu et la finalité: le téléphone, l'ordinateur ... deviennent outils de création personnelle et de partage. Nous entrons progressivenment dans l'ère de l'hypersegmentation et de l'hyperchoix. C'est l'avènement de l'Egocasting et de la télévision sur mesure avec ses formats, ses codes, ses pratiques qui s'écartent de plus en plus du modèle traditionnel.

Pour ne pas déroger à nos habitudes éditoriales, voyons ici quelques illustrations de ces nouveaux phénomènes:

Netineo, la télé personnalisée: créé par Philippe Bornstein, un ancien de Netsize, cette start up à lancé (pour le moment en mode béta) une plateforme permettant aux internautes de créer et diffuser gratuitement leurs propres chaînes de télévision sur Internet en allant puiser dans des vidéos stockées sur leur ordinateur ou glanées sur le Web mais aussi en proposant des flux vidéos en direct via une webcam ou une caméra connectée à l'ordinateur. Et, bien entendu, Netineo n'a pas négligé dans sa proposition la dimension communautaire: des widgets dédiés sont proposés aux webspectateurs pour donner leur avis, noter les vidéos ou laisser des commentaires.

TiviPro, la télé pour les pros: autre illustration de la Télé 2.0, ce nouveau service lançé avec succès il y a quelques mois, donne la parole à toutes les entreprises qui, jusqu'à présent, n'avaient pas droit de cité sur les grands médias. Grâce à sa plateforme, Tivipro offre à toutes les TPE/PME un nouveau territoire et de nouveaux moyens pour s'exprimer et se faire connaitre. Sous la houlette de Laurent Esposito et de ces 3 associés, la chaîne a recruté une équipe de professionnels de l'audiovisuel qui mettent leur savoir faire au service des chefs d'entreprise pour que ceux ci puissent communiquer comme ils le souhaitent et entrer en contact avec des clients, des partenaires, des prestataires ... Tivipro est aujourd'hui disponible sur le web mais tout laisse à penser que l'on pourra bientôt retrouver aussi la chaîne sur le mobile et tous les écrans "nomades" imaginables.

La télévision alternative: La web tv est aussi devenue (surtout depuis la période électorale) le terrain privilégié des journalistes et professionnels de l'audiovisuel qui pour une raison ou une autre estiment ne pas avoir leur place sur les chaînes classiques.Sur le net, ils retrouvent une plus grande liberté de parole ainsi qu'une audience ciblée, plus confidentielle mais aussi plus fidèle. Ainsi sont nées, en l'espace de quelques mois, Latelelibre.fr de John paul Lepers, Ipol et se prépare, pour la fin de l'année, la relance de Arrêt sur Images en mode web. Grâce à ces nouvelles chaînes, le téléspectateur n'est plus condamné à la "grand messe" du 20h et au discours formaté des grands journaux télévisés. Il peut sélectionner son JT et le traitement de l'info qui lui convient, comme il choisit son magazine ou son journal. Il peut aussi, si il le souhaite, apporter sa contribution et ses commentaires personnels dans des blogs ou des forums associés, les "cafés du commerce virutels" de la nouvelle économie.

Comme le soulignait Florence Leborgne, responsable TV et nouveaux médias à l'IDATE, à l'occasion des premières assises de la convergence audiovisuelle, les nouvelles télévisions ont commencé par s'inspirer largement de la télévision classique mais elles prennent progressivement leur autonomie. Les formats évoluent et s'adaptent à une consommation plus personnelle, plus fragmentée  et plus nomade.

Le lancement de la télévision mobile personnelle dans les prochains mois devrait marquer une nouvelle étape dans cette évolution de l'offre et des comportements audiovisuels car le mobile offre des possibilités de personnalisaton et d'interactivité encore plus poussées que le Web. Nous en reparlerons certainement ...

A chacun sa télévision ou "comment regarder la télévision autrement ?"

Avez vous réalisé à quel point la révolution numérique a changé la Télévision et nos comportements à son égard ? 

Au cours des dernières années, L'offre de chaînes s'est considérablement enrichie et les canaux de diffusion se sont multipliés ( câble, satellite, ADSL, TNT et bientôt DVB-H pour la téléphonie mobile broadcast). Parallellement, on a pu constater une fragmentation de la consommation entre chaînes généralistes et chaînes thématiques et le développement de nouveaux usages de consommation (achat de programmes en VOD par exemple) mais cela n'est rien encore au regard des changements qui se profilent à l'horizon.

Comme on le soulignait dans un récent colloque sur la télévision, "Jusqu'ici, la télévision reposait sur un choix de chaînes limité, une diffusion en flux linéaire, une audience collective et passive." Tout cela est entrain de changer.

Finie la "Télévision de Papa, place à la Tv 2.0".

- La consommation audiovisuelle s'individualise

- La télévision devient de plus en plus interactive et participative

- Le programme audiovisuel n'est plus figé: les contenus s'échangent, s'enrichissent, se transforment par la volonté et l'action des téléspectateurs.

- Pour  les acteurs traditionnels, il devient de plus en plus difficile de maîtiser l'ensemble de la chaîne, de la création à la diffusion.

Pour avoir la preuve et l'illustration par l'exemple de tous ces changements, il suffit de faire l'inventaire de tous les nouveaux projets audiovisuels en cours de lancement.

- Catch up TV:  la télévision de rattrapage

Cette offre permet de visionner gratuitement à tout moment et pendant une période limitée (de 7 à 30 jours selon les offres) les programmes phares d'une chaîne de télévision après leur diffusion à l'antenne. A l'issue de cette période, les programmes peuvent , selon les cas, être retirés de la diffusion ou passer en VoD payante.

Arte, avec son offre "Arte +7", est la première chaîne à expérimenter ce type de service sur son site www.arte.tv. depuis le mois de septembre dernier. D'autres chaînes, comme celles du groupe Canal+ et de France Télévision, devraient lui emboîter le pas en 2008 pour peu qu'elles réussissent à se mettre d'accord avec les ayants droits (producteurs de films et d'émissions) sur les conditions de diffusion gratuite de ces programmes.

Canalsat: attention un concurrent peut en cacher un autre ...

  Après le rachat de son principal concurrent TPS, le groupe  Canal + /Canalsatellite pouvait  légitimement espérer souffler un peu et envisager l'avenir sous un jour plus que favorable.

Terminée la surenchère ruineuse sur l'achat de droits sportifs, finie la lutte pour arracher l'exclusivité des blockbusters , adieu la guerre commerciale à coût de promotions et de subventions pour conquérir ou retenir les abonnés ... une ère nouvelle, profitable et tranquille, allait s'ouvrir !

Pour saluer ces nouvelles perspectives, le groupe annonçait d'ailleurs des chiffres prometteurs: 5.1 millions d'abonnés pour la nouvelle offre, un objectif de 250 millions d'euros d'économies pour la première année, un coût d'achat de programmes en forte baisse... tous les indicateurs semblaient au vert.

Làs, le repit n'aura finalement duré que quelques mois.

A peine réalisée la fusion des équipes, des contenus et des portefeuilles clients des deux groupes, et voilà que la bagarre recommence alimentée cette fois par les gros acteurs de Télécoms, France Télécom en première ligne, et entretenue par les petites chaînes et les opérateurs indépendants, déterminés à ne pas se laisser avaler par le nouveau géant né du rapprochement des deux frères ennemis de l'audiovisuel payant.

ADSL, TNT, Télévision mobile ... pour tous ces acteurs, bien décidés à en découdre quelle que soit leur taille, les terrains d'affrontement ne manquent pas.

l'ADSL qui peut s'enorgueillir de recruter chaque trimestre près d'un million de nouveaux abonnés à ses offres triple play (Téléphone, Internet, Télévision) constitue certainement le premier des dangers pour le groupe Canal+. Pour attirer de nouveaux prospects, les fournisseurs d'accès internet sont en effet prêts à toutes les "bassesses": tirer au plus bas le prix des abonnements et enrichir leurs packages par des offres gratuites particulièrement attractives (la musique gratuite offerte depuis la rentrée par Neuf Cegetel ou par Free par exemple). Leur rève serait de pouvoir commercialiser directement les chaînes comme ils le souhaitent (et certaines petites chaînes seraient bien prettes à se laisser séduire par leurs propositions). Malheureusement, face à cette menace, Canal+ reste ferme:sa stratégie consiste à garder coûte que coûte la maîtrise totale de son bouquet en exigeant l'exclusivité des chaînes qu'elle distribue.

Neuf Cegetel qui avait signé un accord bi-latéral avec Eurosport, vient de faire les frais de cette politique. Après avoir perdu son bras de fer juridique avec la chaîne, l'opérateur ne peut plus diffuser le signal de la chaîne sportive en ADSL. Dans la même situation ou presque, Orange à qui Canal+ a toujours refusé le diffusion de l'Equipe TV et a retiré les droits sur Infosport, a choisi de riposter en créant sa propre chaîne sportive baptisée Orange Sports TV. L'opérateur Télécom se met ainsi en position de concurrencer Canal+ non seulement dans la chasse aux téléspectateurs mais aussi dans la course aux droits sportifs.

Prenez garde à la ménagère de moins de 50 ans!

    Mes camarades Dom et Manou ne me contrediront certainement pas sur ce point, la ménagère de moins de 50 ans n'est pas forcément celle que l'on croit.

Les publicitaires et professionnels de la communication le découvrent aujourd'hui à leurs dépens : Madame Michu, leur égérie, l'objet de tous leurs soins, ne se laisse pas appréhender si facilement que cela et ne répond plus aussi bien à toutes les sollicitations qui lui sont adressées quotidiennement (d'où les "flops" récents d'un certain nombre de programmes spécialement conçus pour la satisfaire).

La consommatrice standard dont on nous a dressé le portrait type et dont on nous rebat les oreilles dans tous les sondages d'opinion et toutes les études (Merci Mediametrie !) a-t'elle vraiment changé ? Serait elle plus cultivée, plus critique et plus autonome qu'on ne l'imagine ? Pour en avoir le coeur net, Télérama dans son numéro daté du 13 au 19 octobre 2007, est parti à sa rencontre, a observé ses comportements et a interviewé des sociologues et des chercheurs à son sujet.Les résultats surprenants de son enquête sont dévoilés dans un article passionnant et fort documenté que je vous recommande chaleureusement.

- Tout d'abord, Madame Michu a un peu vieilli et a changé de statut. Pour tenir compte de cette évolution Mediametrie l'a d'ailleurs rebaptisée dans ses derniers panels: Adieu donc à la ménagère de moins de 50 ans, place à la responsable des achats de moins de 60 ans !

- Apprenez aussi que notre idéal de consommateur n'est pas aussi féminin qu'on pourrait le croire: derrière Madame Michu se cache souvent Monsieur Michu. Celui ci n'a plus grand chose voir avec le personnage de paysan créé par Balzac qui a donné son nom à toute la lignée des Michus de la littérature (Zola, Allais, Aragon)  et des médias.

- Sachez enfin que Madame Michu et son double masculin sont plus intelligents et plus subtils qu'on ne l'imagine parfois. Ils aiment la simplicité mais ne sont pas pour autant des simples d'esprit. N'en déplaisent aux adeptes du populisme et de la démagogie, ces français moyens ne sont pas prêts à mettre leur cerveau "en disponibilité" pour n'importe quels annonceurs ou hommes politiques. Ils ont certes du bon sens mais pas seulement. Ils savent aussi faire preuve d'esprit critique et d'indépendance de caractère et n'aiment pas qu'on les prenne pour des idiots.

  Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais cette Madame Michu, redécouverte à l'occasion de l'article de Télérama, me plaît bien . Comme la délicieuse concierge de Murielle Barbery, elle nous apprend qu'il faut se méfier des apparences et que l'intelligence et la culture ne sont pas l'apanage d'une certaine classe dite supérieure.

Finalement, Madame Michu, c'est moi, nous vous. ..Elle s'exprime dans nos/vos blogs et n'est pas prette de se laisser enfermer dans une caricature ou un stéréotype.

"Déchaînons" la blogosphère

Au secours, stop, basta ... assez de ces chaînes qui nous envahissent, polluent la blogosphère et en appauvrissent les contenus. 

En écho à un post récemment publié par David, j'ai envie moi aussi de dire mon raz le bol de cette pratique malheureusement de plus en plus en vogue sur le web.

"5 choses que vous aimez faire" , "5 choses que vous n'aimez pas faire" ," 5 plats que vous aimez" " que faites vous ,d'où écrivez vous ? " ... Cela n'arrête pas. Il ne se passe quasiment plus une semaine sans que l'on ne recoive une sollicitation pour participer à ce genre de questionnaire auquel il faut répondre avant de le transferrer vers d'autres bloggeurs.

La première fois, comme presque tout le monde je pense, je me suis laissée faire avec un certain plaisir. Flattée d'avoir été sollicitée par un autre bloggeur (mon blog n'ayant alors que quelques semaines d'existence), j'ai répondu à " 5 choses que vous n'avez jamais dites"  en me félicitant de cettte aubaine qui me dispensait de touver un sujet et et de faire les recherches nécessaires pour écrire un post. Il ne m'a ensuite fallu que quelques jours pour constater les effets bénéfiques de la démarche dans mes statistiques quotidiennes et dans mon référencement.

Effectivement, "ce truc des chaînes est vraiment génial pour faire évoluer son blog rank, créer des liens et alimenter son blog les jours où l'on manque d'inspiration". OUI MAIS ...à part ça, quel intérêt ?  A force de lire chez les uns et les autres ces pseudo confessions qui n'ont rien de spontanées, j'ai  fini par me poser la question.

En naviguant dans la blogosphère on découvre des histoires, des points de vue, des styles et des personnalités qui nous surprennent, nous intéressent ou nous séduisent. Au fil des posts, on apprend à mieux les connaître et à les reconnaître et c'est ça que j'aime. Chaque fois que je rend visite à mes bloggeurs préférés je suis curieuse de découvrir, à travers leurs propos et les thèmes qu'ils ont choisis, leurs centres d'intérêt et leurs préoccupations du moment et j'avoue ma déception lorsque je retrouve chez eux la réponse aux mêmes questions standards qui, au fond, ne m'apprennent rien d'intéressant.

J'exclus de cette critique les chaînes à vocation informative qui mettent en avant de nouvelles fonctionnalités, des blogs qui méritent le détour ou qui incitent à répondre à des questions de fonds ainsi que certaines chaînes humanitaires et caritatives (encore faut il réussir à déceler les vraies des fausses ce qui n'est pas toujours évident).

Avec les chaînes, ,j'ai l'impression que la blogosphère "se regarde le nombril" ou, comme le déclare David que "la blogosphère tourne en rond". le post ne sert plus à ouvrir une discussion et à engager une réflexion. Il devient la "patate chaude " que l'on se refile de lien en lien.

En dévoyant les règles du référencement naturel, les chaînes permettent de remonter sur le "haut du panier" des posts qui ,sans ce subterfuge, n'auraient eu que peu de lecteurs. Personne n'a rien à gagner à ce petit jeu ,sauf peut être les bloggeurs qui monnaient leur visibilité.

Pour les autres , si l 'important est d'être lu et apprécié pour ce que l'on a à dire, mieux vaut ne pas avoir recours à ce type d'artifice et s'en tenir à des règles simples:

- Ecrire seulement quand on pense que l'on a quelque chose d'intéressant à dire (et tant pis si ce n'est pas tous les jours).

- Laisser le buzz et le temps faire leur travail pour développer la notoriété et le lectorat.

- Utiliser les commentaires et les liens pour ouvrir le débat et approfondir une réflexion.

Cela ne garantit pas de monter au firmament du référencement mais au moins c'est un gage d'honnêteté de qualité et de respect du lecteur (vous voyez, les grands mots et les grands sentiments sont lachés!).

Voilà c'est dit !