On a du mal à imaginer aujourd'hui que Facebook, le réseau communautaire le plus branché du moment , n'existait même pas il y a 4 ans.
Initié en 2004 sur le campus de Harvard par un génial inventeur de 20 ans , Mark Zuckerberg, son usage s'est répandu "comme une trainée de poudre", auprès de l'ensemble du monde estudiantin américain d'abord, pour atteindre très rapidement une portée internationale. Aujourd'hui, pas une école de commerce, pas une Fac européenne qui ne revendique son "group" et ses inscrits sur le célèbre "trombinoscope".
Comme pour la plupart des grandes innovations technologiques lancées au cours des dernières année (Second life ou Twitter, par exemple), le succès aurait pu en rester là et se limiter à la cible des "djeuns" et des "geeks". Cela aurait déjà été une belle réussite (et un beau pactole pour Mark Zuckerberg) !
Que nenni ! le "virus Facebook" n'en finit plus de se propager pour toucher progressivement toutes les couches de la population, tous les secteurs, tous les pays ... Troisième site communautaire le plus visité aux Etats Unis derrière You tube et Myspace, Facebook compte aujourd'hui plus de 50 millions d'utilisateurs actifs dans le monde (500 000 en France selon Adscriptor) et prévoit de multiplier cet effectif par 4 au cours de l'année à venir (220 millions d'inscrits prévus pour fin 2008). De quoi susciter les convoitises ou les inquiétudes de tous les géants du Web à commencer par Microsoft (qui vient d'investir 240 millions de dollars dans le site pour 16% du capital) et Google.
Le réseau reste encore très majoritairement composé d'étudiants (85%) mais cette proportion diminue rapidement au profit d'une cible plus agée , recrutée essentiellement dans les secteurs de la communication, du marketing et de la higt tech et composée en grande partie de cadres et cadres supérieurs.
Face à cette "Facebookmania galopante" les chefs d'entreprises eux même commencent à s'interroger. Faut-il avoir peur de Facebook ( et prendre des mesures pour en limiter l'usage dans l'entreprise ) ou, au contraire, cette nouvelle tendance peut-elle être profitable à l'entreprise ?
Aujourd'hui les 2 thèses s'affrontent.
- Il faut reconnaitre que Facebook est sans aucun doute l'un des réseaux sociaux le plus "chronophage" de la Toile. En perpétuel évolution, il propose en permanence de nouvelles informations , de nouvelles applications, de nouveaux défis qui poussent ses utilisateurs à le visiter plusieurs fois par jour pour une durée de consultation moyenne qui dépasse largement la 1/2 heure quotidienne (certains l'avouent, c'est même devenu une véritable addiction). Les employeurs australiens ont récemment estimé à 5 milliards de dollars l'impact négatif de Facebook sur la productivité de leurs salariés (source les Echos).
On comprend mieux, dans ces conditions, l'initiative récente du Trade Union Congress britannique qui vient de publier une "charte d'utilisation des réseaux sociaux" pour encadrer cette pratique (cf: le JdN ), inciter les salariés à en limiter l'usage et rassurer ainsi les chefs d'entreprises tentés par des mesures restrictives (filtrage) cohercitives (interdiction) voire dans certains cas pugnitives (au cours des 3 dernières années, 1700 employés du secteur public ont été sanctionnés ou licenciés pour "usage déplacé de l'Internet" dans le cadre de leur fonction).
- Voyons plutôt le bon coté des choses: utilisé avec modération et à bon escient, Facebook peut en effet se révéler utile et productif pour l'Entreprise. Pour s'en persuader, il suffit de lire le post publié sur le sujet par Conseils marketing: une mine de bons conseils pour faire de Facebook un véritable compagnon de travail.
La société américaine Serena Software a si bien compris tout le parti qu'elle pouvait tirer de cette nouvelle tendance qu'elle a décidé d'inciter ses salariés à utiliser Facebook dans leur activité professionnelle une heure par semaine le vendredi. Sans aller jusque là, on peut néanmoins remarquer le nombre croissant d'entreprises qui choisissent de créer leur groupe sur ce réseau pour communiquer différemment auprès de leurs clients ou de leurs salariés. Visiblement, il s'agit là d'une tendance assez lourde qui mérite qu'on y prette attention.
Les messageries , les moteurs de recherche, le téléphone mobile ... qui songerait aujourd'hui à se passer de ces outils dans le cadre professionnel ? et pourtant se rappelle-ton encore combien ils ont suscité d'inquiétude et de critiques au moment de leur lancement ? Facebook et d'autres réseaux sociaux suivront -ils le même chemin ?
C'est tout le mal qu'on peut leur souhaiter.
Ps: pour ceux qui se posent des questions sur facebook et veulent garder un oeil critique que cette nouvelle folie je recommande vivement la lecture de ce post assez rigolo.
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