Au secours, stop, basta ... assez de ces chaînes qui nous envahissent, polluent la blogosphère et en appauvrissent les contenus.
En écho à un post récemment publié par David, j'ai envie moi aussi de dire mon raz le bol de cette pratique malheureusement de plus en plus en vogue sur le web.
"5 choses que vous aimez faire" , "5 choses que vous n'aimez pas faire" ," 5 plats que vous aimez" " que faites vous ,d'où écrivez vous ? " ... Cela n'arrête pas. Il ne se passe quasiment plus une semaine sans que l'on ne recoive une sollicitation pour participer à ce genre de questionnaire auquel il faut répondre avant de le transferrer vers d'autres bloggeurs.
La première fois, comme presque tout le monde je pense, je me suis laissée faire avec un certain plaisir. Flattée d'avoir été sollicitée par un autre bloggeur (mon blog n'ayant alors que quelques semaines d'existence), j'ai répondu à " 5 choses que vous n'avez jamais dites" en me félicitant de cettte aubaine qui me dispensait de touver un sujet et et de faire les recherches nécessaires pour écrire un post. Il ne m'a ensuite fallu que quelques jours pour constater les effets bénéfiques de la démarche dans mes statistiques quotidiennes et dans mon référencement.
Effectivement, "ce truc des chaînes est vraiment génial pour faire évoluer son blog rank, créer des liens et alimenter son blog les jours où l'on manque d'inspiration". OUI MAIS ...à part ça, quel intérêt ? A force de lire chez les uns et les autres ces pseudo confessions qui n'ont rien de spontanées, j'ai fini par me poser la question.
En naviguant dans la blogosphère on découvre des histoires, des points de vue, des styles et des personnalités qui nous surprennent, nous intéressent ou nous séduisent. Au fil des posts, on apprend à mieux les connaître et à les reconnaître et c'est ça que j'aime. Chaque fois que je rend visite à mes bloggeurs préférés je suis curieuse de découvrir, à travers leurs propos et les thèmes qu'ils ont choisis, leurs centres d'intérêt et leurs préoccupations du moment et j'avoue ma déception lorsque je retrouve chez eux la réponse aux mêmes questions standards qui, au fond, ne m'apprennent rien d'intéressant.
J'exclus de cette critique les chaînes à vocation informative qui mettent en avant de nouvelles fonctionnalités, des blogs qui méritent le détour ou qui incitent à répondre à des questions de fonds ainsi que certaines chaînes humanitaires et caritatives (encore faut il réussir à déceler les vraies des fausses ce qui n'est pas toujours évident).
Avec les chaînes, ,j'ai l'impression que la blogosphère "se regarde le nombril" ou, comme le déclare David que "la blogosphère tourne en rond". le post ne sert plus à ouvrir une discussion et à engager une réflexion. Il devient la "patate chaude " que l'on se refile de lien en lien.
En dévoyant les règles du référencement naturel, les chaînes permettent de remonter sur le "haut du panier" des posts qui ,sans ce subterfuge, n'auraient eu que peu de lecteurs. Personne n'a rien à gagner à ce petit jeu ,sauf peut être les bloggeurs qui monnaient leur visibilité.
Pour les autres , si l 'important est d'être lu et apprécié pour ce que l'on a à dire, mieux vaut ne pas avoir recours à ce type d'artifice et s'en tenir à des règles simples:
- Ecrire seulement quand on pense que l'on a quelque chose d'intéressant à dire (et tant pis si ce n'est pas tous les jours).
- Laisser le buzz et le temps faire leur travail pour développer la notoriété et le lectorat.
- Utiliser les commentaires et les liens pour ouvrir le débat et approfondir une réflexion.
Cela ne garantit pas de monter au firmament du référencement mais au moins c'est un gage d'honnêteté de qualité et de respect du lecteur (vous voyez, les grands mots et les grands sentiments sont lachés!).
Voilà c'est dit !
Merci Odile pour cet écho très complémentaire et pertinent. Je te rejoins tout à fait quant au temps qu'il faut laisser travailler pour gagner en 'audimat' vs la quantité.
Je pense que nous avons ouvert nos blogs à peu près aux mêmes dates, et il est une période, dans la vie du blogueur, ou l'on veut tout tout de suite. On devient accro aux stats, et l'on s'inquiète d'une baisse intempestive du trafic... Et puis le temps passe, nous prenons de la maturité, et de la relativité, et que reste-t-il? L'envie certes, mais de produire plus qualitatif.
Rédigé par : David | lundi 01 octobre 2007 à 18:17
Tout est dans le titre : "Déchaînons la blogosphère". L'obsession du référencement et du classement Google continuent à me fasciner. Alors que l'enjeu économique est le plus souvent inexistant, la blogosphère est malheureusement trop souvent obsédée par son audimat spécifique. On a atteint le paroxysme avec le concours de référencement "racheumemeu", ou quelque chose comme ça, sur un contenu délibérément vide de sens.
Notre espace est dédié à une expression sans contraintes, sans conflit d'intérêts, sans pression économique et publicitaire. Le rêve de la "monétisation" fait que l'on voit déjà un troupeau de blogueurs prêt à s'enchaîner au premier sponsor venu.
Voilà qui relativise toutes les critiques et l'arrogance de certains blogs vis à vis de la presse traditionnelle. Celle-ci a de vrais contraintes économiques avec lesquelles il n'est pas toujours facile de composer. Les blogs n'en ont pas, mais on dirait parfois qu'ils les souhaitent.
Merci pour ce coup de gueule salutaire.
Rédigé par : René | lundi 01 octobre 2007 à 21:39
Je partage complètment ton opinion Odile.
Moi, je me suis laissé prendre une fois, non 2, à ce jeud de chaîne de la blogosphère.
Qui peut être intéressé de sdécouvrir mes plats préférés, de conaître mes lectures favorites?
Du vrai nombrilisme que la blogosphère parfois.
Je pense que ce peut être pour certains blogueurs l'occasion inespérée de se faire de la publicité gratuite, sauf à rédiger ce satané article !
Parle de moi et je parlerai de toi en te renvoyant ce foutu lien !
La perosnne qui prend le temps, de sa propre initiative, de lire mes artciles sur mon blog, peut découvrir une parcelle de ma personalité et même quelques-unes se mes valeurs, parties essentielles de moi-même.
PS : bravo pour ton blog Odile.
A bientôt
chrisitne
Rédigé par : Christine | vendredi 05 octobre 2007 à 18:03